Música

martes, 5 de noviembre de 2013

SABES MEJOR QUE NADIE...

Sabes mejor que nadie, ******,
que soy un fracaso.
Que todo lo que hago lo hago mal
y todo lo que no hago también.
Que si me llaman poeta
siempre es acompañado
del adjetivo palomero.
Porque mis poemas sólo sirven para entretener,
es lo que dicen mis pocos amigos.
Pero quizá
los demás no se han dado cuenta de que en
entretenerte está el tenerte.
Mas no te tengo como se tiene una casa
o un automóvil  o un seguro de vida
(porque no los tengo).
Te tengo como se tiene una lengua
un nombre y una idea
–No sé cómo llegaron a mí–,
sin pensarlo.
Entonces no me importa si son poemas los que escribo
si soy poeta o palomero
o si soy un fracaso y si lo sabes.
No me importa porque te tengo
aunque no quieras.

21 septiembre 2013

domingo, 20 de octubre de 2013

CLADOGÉNESIS

Fíjate, Maila, lo que es la vida.
Esos pajaritos que
cada mañana te despiertan
con su dulce y alegre canto;
esos pajaritos que ves en el parque
y que se persiguen, que dan brinquitos
y que si vuelan es poquito,
nomás para acercarse a otros pajaritos...

Fíjate, Maila, lo que es la vida
(no lo digo yo, lo dice la biología):
esos pajaritos tan bonitos de ver
en los parques
las mañanas de domingo
no siempre tuvieron su
piquito y su gargantita
para cantar en las mañanas
cerca de tu ventana,
no siempre tuvieron plumitas
del color que más  te gusta...

Ayer tenían dientes en el pico
y branquias en las plumas;
sus alas más bien eran aletas
que les servían para moverse en
las profundidades del océano,
también les servían las aletas
para alcanzar a otros pececitos y
comérselos,
porque eran tiburones, Maila,
¿puedes creerlo?
No lo digo yo, lo dice la biología.
Y hasta le pusieron un nombre
a este suceso maravilloso:
cladogénesis.

Pero no importa tanto el nombre
sino el hecho; el tiempo
(o quizá Dios, no lo sé)
es el que hace estos milagros:
ayer los pajaritos
eran horribles de ver, temibles,
y míralos ahora, son un amor
que hasta quieres tomarles fotos siempre
que puedes, como para no olvidar su color, su forma...
y su canto, ¿cómo lo recordarás?


Por eso, Maila, no estoy desesperado
por que me veas con buenos ojos.
Esperaré a mañana a que
mi canto te sea dulce al oído
y en los parques pueda acercarme
dando brinquitos
hasta tu mano
(que es tu boca)
y me des pedacitos de pan
del pan que te sobra, sí,
pero de tu pan.
Sólo tengo que esperar hasta mañana,
Maila. No lo digo yo,
lo dice la biología. 



19 octubre 2013

lunes, 16 de septiembre de 2013

ESTO NO ES UN POEMA

Subject: Re: FW:
From: aldomi93@hotmail.com
Date: Fri, 30 Dec 2011 23:06:18 -0600
To: xxxxxxxxxxxxxx

Así es, ojalá yo no hubiera dejado pasar el tiempo,
ojalá yo no hubiera dejado de buscarte,
ojalá yo no hubiera dejado de preguntar por ti.
Ojalá yo no hubiera todo.

¿La palabra? Fueron dos palabras.
Qué bueno que a ti no te dieron la espalda, te aprecian mucho.

No sé, creo que lo justo será
que me comporte como tú ante lo ocurrido:
con una paquidérmica indiferencia.

¿Cuál sonrisa? ¿Cuáles lágrimas?

Envoyé de mon iPhone

LA VULGARISATION DE L'ÉTHIQUE LÉVINASSIENE DANS MAGNUS

D’après Emmanuel Lévinas, on doit placer l’éthique au lieu de l’ontologie dans l’ordre philosophique pour qu’on puisse comprendre Autrui. C'est-à-dire cesser de penser au Moi pour commencer à penser à Autrui ; dès le début on répond à et d’Autrui, on est responsable de lui. Cependant, il est défendu de le connaitre puisque cela signifie qu’on a dû l’assimiler, et tant pis si on atteste l’extase en étant absorbé par Autrui ; ces notions, la connaissance et l’extase entre le sujet et l’objet –Moi et Autrui–, provoquent la disparition de l’Autre et de l’Altérité. Donc, Autrui doit rester inconnu, comme un mystère. Ainsi commence Magnus, avec un mystère qui à travers les pages se déploie et se dissout, s’éclaire et se multiplie. Il s’agit de la diffusion des idées lévinassiennes par le biais du roman de Sylvie Germain qu’on remarquera ci-dessous.
            Dans Le temps et l’autre, Lévinas aborde la question du mystère comme un phénomène positif dans l’expérience de la mort si on envisage ce phénomène à partir du point de vue de la solitude.  Il existe un procès dialectique entre la solitude et la collectivité, dans lequel la solitude est synonyme d’orgueil, de virilité et de souveraineté ; elle est contraire à la détresse. Ainsi se montre Magnus : solitaire, esseulé dès le commencement et jusqu’à la fin du roman. Il doit affronter seul le mystère de la mort, de plusieurs morts, afin d’écouter Autrui. La mort est partout dans le roman : la mort de sa vraie mère –la femme flambeau, de ses oncles Franz et Georg, du prétendu Felipe Gómez Herrera, de Thea, de May, de Lothar, du vrai Clemens Dunkeltal et de son fils, de Peggy, de Frère Jean ; et on se demande : Y a-t-il une fonction de toutes les pertes subies par Magnus dont l’écrivaine se serve pour propager les pensées de Lévinas concernant l’altérité et Autrui ?
            Peut-être. Le philosophe dit que l’hypostase (l’unité indissoluble entre l’existence et l’existant) nait à partir de la solitude, et celle-là arrive dans le présent parce que c’est là où l’on trouve une sortie de Soi pour aller vers l’autre. C’est le cas de Magnus. Quand la mort d’un personnage arrive, Magnus doit se placer seul dans le présent pour continuer sa recherche. Or, selon Lévinas, « Il n’est pas possible de partir de Soi-même à moins qu’on ne reçoive rien du passé ». Par conséquent, Magnus, a-t-il dû laisser son passé à l’écart pour qu’il parte de Soi-même ? Bien qu’il ait dû surmonter les pertes, il continue la recherche de sa petite enfance ; mais, à la fin, il parait que Magnus oublie cette question pour finalement aller vers l’autre.
            Magnus est un roman de construction, le personnage principal –quoi que ce soit son vrai nom, est en quête de son identité que d’autres ont recouvert des mensonges qu’on discerne à travers les fragments et aussi grâce aux notules et aux séquences que Germain a mises sur le papier.  Dans sa quête, Magnus a affonté beaucoup de péripéties ; pourtant il a eu la liberté de recommencer plusieurs fois, et c’est un autre aspect de la philosophie lévinassienne : la liberté d’un nouveau commencement. C’est ainsi qu’on explique les modifications du nom du protagoniste. Franz-Georg Dunkeltal, Franz Keller, Adam Schmalker, Magnus. Tous ces noms ont été des nouveaux débuts pour lui. En effet, le présent déchire et renouvelle, fait commencer, il est le commencement lui-même ; et Magnus s’est déchiré et renouvelé pour re-commencer au présent encore une fois.
            Magnus recherche sûrement son identité à travers les fragments du roman, et dans cette recherche il devient responsable de lui-même. Cette responsabilité de Soi définit son identité, et pour la trouver il faut être responsable d’Autrui ; mais si on est irresponsable, on n’a pas d’identité, alors on reste dans l’anonymat et on cesse d’être. Cela est arrivé à Magnus quelques fois, l’occasion la plus évidente a été celle où Frère Jean a fait hésiter Magnus sur son nom, ou celle où May lui demandait pourquoi il avait quitté le nom d’Adam pour celui de Magnus. Durant ces moments où Magnus a changé de nom, il est resté dans l’anonymat et donc il a cessé d’être. Cela intensifie la recherche, la sortie de Soi pour aller vers l’Autre. Ainsi les trois aspects capitaux pour Lévinas –la responsabilité, l’identité et la liberté– ont étés abordés par Germain dans le roman.
            Néanmoins, il y a un événement qui est vraiment remarquable concernant l’éthique lévinassienne. Après la mort de Lothar, Myriam donne son masque mortuaire à Magnus, et on entend une résonance avec le Visage dont parle Lévinas. Le Visage d’Autrui est incarné dans celui de Lothar, et aussi dans ceux d’autres personnages. C’est ici qu’on se rend compte comment fonctionne l’éthique pour le philosophe. Certes, le Visage d’Autrui nous appelle, nous commande, nous oblige, nous pousse pour répondre à et de lui : il ne s’agit pas de connaitre –d’assimiler– Autrui, mais de re-connaitre dans son Visage l’autre, l’altérité. « La meilleure manière de rencontrer Autrui, c'est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux! Quand on observe la couleur des yeux, on n'est pas en relation sociale avec Autrui. », dit Lévinas. Donc, Magnus rencontre Autrui dans le masque de Lothar, qui est plutôt un signe de cette pensée. A partir d’ici Magnus commence à re-connaitre Autrui dans sa solitude, il recommence son présent si besoin est. Ce l du vrai nom effacé de Magnus peut appartenir au pronom il, Autrui, celui dont parle Lévinas.

            En guise de conclusion, on peut affirmer que Sylvie Germain a exemplifié quelques concepts de l’éthique lévinassienne à travers Magnus, dont le protagoniste est en quête de son identité ; il se sert des pertes pour recommencer son histoire et devient plus libre au fur et à mesure qu’il se montre beaucoup plus responsable de ses relations avec les autres personnages comme ses parents, ses bien-aimées, ses tuteurs,  Autrui.  

LE NOUVEAU ROMAN

La deuxième moitié du XXe siècle a été la période de la post-guerre où l’Homme a subi des changements socio-politico-ontologiques dus aux grandes transformations de  l’environnement, des relations, et de son essence même. Lors de la Guerre Froide et de la Colonisation, la conception du monde n’est pas restée celle du XIXe siècle ; il y a eu un bouleversement  dans la conscience de l’Homme –plutôt une crise omniprésente–  qui a touché tout ce qui concerne les beaux-arts. Ici, on abordera la transformation du Nouveau Roman par rapport au roman bourgeois des siècles précédents. Donc, on mettra l’accent surtout sur les aspects formels de la narration. Cela dit, on commencera par éclairer les différences entre le roman traditionnel ou de mœurs et le Nouveau Roman.
            Tout d’abord, on doit mettre en relief le thème du roman « réaliste » et « naturaliste » qui évoque le quotidien à la Balzac, la quête et l’absence de l’argent, la pauvreté, l’ascension sociale, l’ambition et la morale justicière. Dans ces cas, on distingue une réalité extraordinaire puisque l’on assiste à l’ascension d’un personnage marginal archétypique dont l’auteur raconte la vie –peut-être de la naissance jusqu’à la mort –en 400 pages. Par contre, le Nouveau Roman appelle à une quotidienneté redécouverte : il ne s’agit pas d’écrire sur les faits surprenants, mais sur les faits ordinaires sans se plonger obsessionnellement  dans la psychologique du personnage (qui n’est plus un héros). En outre, les nouveaux romanciers ne veulent que capturer des instantanés, des petits fragments de vie qui montrent la solitude, l’indifférence, l’ennui, la crise, la monotonie, le néant, peut-être. Quant aux personnages, ils ne sont plus des individus avec un nom et un prénom, ils n’ont guère d’identité. Cela veut dire que l’on ne s’identifie pas avec eux : leurs vies n’ont aucune intrigue à résoudre, comme les nôtres, peut-être.  
            Ensuite, la structure linéaire du roman traditionnel est méprisée ; la logique « cause-effet » qui auparavant servait à suivre le fil de l’histoire n’a plus sa place. Concevoir un temps circulaire cyclique, nous oblige à comprendre l’absence de fin dans les Nouveaux Romans. Il s’avère donc une structure éclatée,  c'est-à-dire qu’il n’y a pas une révélation, une résolution, mais une suite de questions, sans définir l’énigme. C’est une œuvre ouverte qui interroge le lecteur et qui ne possède pas la vraie vérité.
            Il y a aussi une autre différence de style entre ces deux types de roman. Alors que le roman des siècles précédents « enrichit » la narration par le biais du langage littéraire recherché et soutenu, les nouveaux romanciers, comme Robbe-Grillet ou Sarraute, opposent un langage plat (réduit à son expression minimale) qui sert à l’écriture objective et scientifique chère à ces auteurs. Ils s’attachent à une voix narrative en focalisations externe, à la troisième personne qui provoque la présence de l’objectivité dans les romans.
            Or, il faut remarquer les aspects du Nouveau Roman qui surpassent le roman traditionnel de telle façon que nous nous rendons compte d’un nouvel esprit de l’écriture. Certes, les nouveaux romanciers se mettent à la recherche d’un nouveau réalisme, différent de celui de Balzac ou de Zola. Pour atteindre ce but, il est nécessaire de rester immobile, de ne pas travailler le style et le langage violemment ; mais de regarder, observer, examiner, scruter plusieurs fois le même objet afin que nous puissions re-connaître, re-signifier ce que nous voyons. Pour « L’école du regard » l’influence du cinéma sur le Nouveau Roman est évidente. Mais, qu’est-ce que les nouveaux romanciers aimaient follement regarder-écrire s’ils ne voulaient pas décrire la psychologie des personnages ? Les objets, bien sûr. Ceux-ci acquièrent une grande importance dans ce type de romans, parce que les auteurs les décrivent beaucoup mieux que les personnages ; ils se voient même effacés : la chose a supplanté le personnage. C’est cela que l’œil de la caméra veut focaliser.
            Finalement, un autre aspect très important de la narration, c’est l’exploration des flux de la pensée. En effet, l’écriture chez les nouveaux romanciers avait une signification par elle-même, c’était une réflexion sur la création littéraire en soi, comme l’a déjà mentionné Ricardou. De sorte que nous trouvons une aventure intime de l’auteur ; alors que ses prédécesseurs écrivaient des aventures, peut-être intimes, mais aussi des personnages. Parfois  on écoute la voix de l’auteur à travers le discours indirect ou le monologue intérieur, tandis qu’avec les écrivains du Nouveau Roman on perçoit leur conscience. Les pensées se glissent entre les interstices des œuvres ouvertes, qui ne donnent pas au lecteur la « vérité » morale d’un sujet quelconque,  mais lui posent des questions pour interpréter à son gré ce qui attire son attention.

            Pour conclure, nous devons concevoir le Nouveau Roman comme une littérature de transition entre deux périodes historiques vraiment distinctes, où l’on a perçu une rupture. C’est ainsi que le Nouveau Roman n’a pas subsisté, bien qu’ils soient restés chez nous des échos nouveau-romanciers qui stimulent dorénavant la marche à suivre de la Littérature contemporaine. 

LA DEMYSTIFICATION DE L’AUTEUR PAR ROLAND BARTHES

Depuis le XIXe siècle la conception de l’auteur a été divinisée par une bourgeoisie qui cherchait à s’affirmer comme une classe sociale puissante par le biais de l’assimilation de cette conception qui, en plus, la simplifiait. Malgré cet effort pour légitimer son influence, au XXe siècle Roland Barthes a brisé les liens qui mettaient l’auteur, ainsi que la bourgeoisie, à la cupule de la société. Pourtant le sémiologue n’a pas placé le travail de l’auteur au même niveau que les métiers bourgeois ; c'est-à-dire que l’auteur n’est plus un être quasi divin ni un homme quelconque.  À ce titre, Roland Barthes a déconstruit la figure de l’auteur qui est « desséchée » à la fin. Le texte n’est plus le moyen à travers lequel l’auteur et le lecteur communiquent, mais l’auteur sert au texte (aux idées) pour communiquer avec le lecteur (interprétations). En d’autres termes, la figure de l’auteur est vidée, ainsi que celle du petit-bourgeois peut-être, afin de donner sa place à une multiplicité d’auteurs-lecteurs qui recrée à leur gré les idées couchées sur le papier ; donc on n’admire point le « génie » (inventio) mais l’ « ingénie » (dispositio et elocutio) du scripteur moderne qui pousse le lecteur pour que celui-ci ne soit pas une entité passive. 

L'INVENTION DU TEMPS

« Quand chaque seconde est comptée, pourquoi dormir ?
Le temps est trop précieux, il faut profiter de son passage. »
Ollivier Pourriol

Il est fort probable que l’homme préhistorique ne connaissait que la lumière et son absence. Il ne savait pas qu’à la fin on appellerait ces événements jour et nuit ; strictement, il voyait l’engloutissement d’une boule de feu par l’horizon, et après l’obscurité totale. Cela se succédait toujours, toujours. Ainsi l’homme est devenu conscient de ces changements, mais il n’est pas parvenu à les définir. Donc, quand est-ce que l’homme a inventé le temps ? Et pourquoi ?

            Certes, on a déjà nommé la lumière jour et l’obscurité nuit, mais à quoi cela sert-il ?  Pour qu’on puisse rendre cette conscience personnelle de la durée tangible et égale pour l’autre, il fallut la matérialiser et, en plus, la mesurer afin qu’on perçoive « réellement » la succession des événements qui nous mèneraient au progrès par le biais de la science –selon le point de vue matérialiste et bourgeois. Cependant, il fut nécessaire d’ajuster plusieurs fois le calendrier, d’inventer les fuseaux horaires, voire de fixer l’heure et l’heure d’été.

            Néanmoins, Bergson n’y croit pas totalement. Il partage plutôt la conscience de l’homme préhistorique que celle de l’homme scientifique, bien que celui-là appartienne au XXe siècle. Le temps qu’on mesure n’est qu’une illusion, dit-il, alors que le temps vécu est perceptible par la conscience humaine. On a l’intuition des événements qui arrivent, c’est vrai ; mais leur durée ne doit pas être mesurable puisqu’on aura l’impression d’amoindrir leur qualité hétérogène, c'est-à-dire personnelle.


            En guise de conclusion, on peut affirmer que l’homme a créé le temps « mesurable » –dont le but est certainement scientifique, parallèlement au temps « perceptible » –la durée réelle selon Bergson, et quoique ces concepts ne soient pas antithétiques, on doit veiller à ne pas les confondre, mais à être conscients de leurs fonctions, s’il en est une, dans l’existence humaine.

domingo, 1 de septiembre de 2013

EL REFERENTE

Eres ese ser que me prende, bebé.  Entre que me ves, me bebes, me vences.
Embelleces de vez en vez. Mereces que te cele.
En el césped lees este eje. El césped reverdece.
Cedes. ¡Qué chévere!
Enseres, enrédense. Esbeltez: el entremés.
Me crece el mequetrefe;  me crece feblemente.
Es breve, esperen. ¡Dejen de verme!
Que persevere, que te desee, que deje de ser pelele de mente.
El que me pende entre el ser se yergue.
Te estremeces.
¿Le temes? Levemente se mete.
Deberé entender que te lele; te lele que entre.
¿Qué me enderece? Depende de que te centres, remedé.
Excelente: encesté tres veces.
¡Detente, eyecté!
El semen se me ve, merde!
De repente te desprendes.
¡Eh! Me decrece. ¡Qué decente!
Desenredé el ser. Decreté el end.
Me perteneces; festejé.
Este mes preveré que me enseñes el Edén.

– ¡Qué pretendes, hereje!

jueves, 23 de mayo de 2013

HOY NO QUIERO HABLAR DE TI

Hoy no quiero hablar de ti
Ni que me busques
Porque no te entiendo
Aunque te conozco bien
No tengo la capacidad para entenderte
Tampoco para encontrarte
¿Dónde estás,
Amor, por qué te has ido?
La noche es más oscura que ayer
Cuando me amabas
No sabía que después de todo
Te irías
Y en medio del vacío me dejarías
¿Quién eres? No importa
Porque cuando se quiere
No debe de existir ninguna duda


Mejor es no hablar de ti
Y pensar que he perdido todo/
Hasta la esperanza
Y la voluntad
Sin embargo estoy seguro
De que no he perdido nada
Si me quedas
Tú y un no sé qué
Que se halla en tu cintura

domingo, 19 de mayo de 2013

MI SEGUNDA PRIMERA VEZ



Dos cuerpos en la oscuridad se reconocen. En silencio ya no pueden contenerse. Se aproximan, se rozan, se acarician. De las párvulas bocas se desprenden gimoteos y besos y lenguas licenciosas. Ojalá existieran más vocales abiertas que pudieran transcribir todos los ruidos. Los labios navegan por donde suele estar el otro rostro. Esos labios ya no besan otros labios; se amontonan en toda la epidermis. Besan cuello, espalda, brazos, muslos. Sobre todo muslos. Y después vienen dudosas las manos que buscan cálida humedad a borbollones. Los últimos perfumes de la inocencia alcanzan a impregnar de fruición los últimos minutos de la pueril lascivia.

Su tacto ahora es inquietante. Sube, sube hasta hundirse en lirios rosados. Y se precipitan hacia el origen de la vida. Se lubrican, se humedecen, se desbordan desde adentro. Adentro. Más adentro. ¿Adentro de qué?

Pero avanzan en el río de sus fluidos, reman y se alejan de la orilla. Los cuerpos se confunden, se funden y se hunden en el placer más jugoso. Ya no se reconocen. ¿Quién soy yo? ¿Quién eres tú?

Más rápido, más rápido.

¡Más rápido!

O más lento…

¿Cómo saber?

Navegar entre cuerpos y fluidos que no entregan sino espuma blanca en las orillas de sus ríos. Flotan, cuánto tiempo. Pero qué importa el tiempo cuando hay sabores líquidos, olores penetrantes, vaivenes del oleaje y arrecifes submarinos. Y un sinfín de néctar de caricias y otros evangelios.

Descansan ahora que no fluyen, que ya no escurren como el agua de los cielos. Descansan entre brazos y cabellos, mojados por el huracán que ellos crearon.

Solo un mar rojizo es lo que queda.



Y una duda: ¿qué somos?

lunes, 18 de marzo de 2013

SÍMBOLO SIN DESCIFRAR


Todo amor es un símbolo sin descifrar,
Y largas notas y días para asimilar.
Si tuviera una pluma, te escribiría.
Si tuviera más imaginación, te dibujaría
En  hojas de cristal para destrozar.
¡Y pobre de ti si tuviera un cuchillo para cortar!
Pero si tuviera más juicio, no lo negaría.
Que si yo tuviera una casa, te recibiría;
Y si lloviera, en ella te resguardaría;
Que si quisieras  sombra, allí te ocultaría.
Si fuera un buen viajero, ya te habría encontrado,
Y en cada nuevo cruce, mil veces te habría saludado.
Si fuera un custodio, te vigilaría;
Mas si fuera cazador, no te cazaría.
Si fuera un sacerdote, como una oración,
Con la lengua entre los dientes, te pronunciaría.
Si fuera un sacerdote, como un salmo secreto,
Con las manos en la boca, te cantaría.
Si tuviera brazos fuertes, te constreñiría;
Si tuviera labios afanosos, te agotaría;
Si mi lengua fuera buena, te hablaría;
Si mis palabras fueran dulces, te detendría;
En la esquina de la calle yo te retendría;
En una cruz cualquiera yo te clavaría.
Y, al contrario, como un ladrón o un asesino,
Vengo de noche para hallarme en tu camino,
Para robarte el paso, el paso y la figura,
Y amarlos de noche, cuando el sueño perdura.
Y amarte a todas horas, horas, horas,
Y matarte al albor de otro amor.
Y amarte a todas horas, horas, horas,
Y matarte al albor de otro amor.
Porque el amor es un símbolo sin descifrar
Y largas notas y días para calcular
Si todo el amor es un signo de adivinación.
Perdona si no tuve el tiempo de aprender,
Si yo no tuve el tiempo de aprender. 

18  marzo 2013
(Traducción libre de 'Carte da decifrare', Ivano Fossati)

NI ROSAS NI ROCES



Remedios recientemente recitaba: ‘rara vez revivo recuerdos’; e interrumpía su risa. Renacía en ella el rencor. La arrastrada de Renata le había robado su ristre. Remedios repentinamente repetía: ‘no le rogaré a la rata de Rafael; que regrese solo arrepentido’. Pero Rafael con Renata, la risueña, prefería hacer ruido. Y sin ropa. ‘Ah, ah, más rápido, más rápido’ rugía Renata en la recámara. Reposaban un rato y recomenzaban el recital. Rafael era ráfaga y Renata se revenía. Revolaban. Revoloteaban. Recaían. 

Remedios renegaba, recelaba, recubría de reconcomios el revés propinado por Rafael. Rafael reconocía en su mujer el rostro del resentimiento y de la derruida realidad. Remedios no podía resistir más: debía arrostrar el reajuste en su ríspida vida. 

Pero el tiempo reptante con ruedas arruinó el reencuentro. Remedios recapacitó y rebobinó su vida sin rebautizar a Rafael. Renata recalentaba el ristre de Rafael sin regodeos: recibirían una recíproca rechifla: la rutina era su rival.

13 enero 2013

jueves, 14 de marzo de 2013

MEXTLI IN TLALTÍCPAC (INACABADA)


A comienzos del año 1428, se terminó el dominio de los tepanecas y su Rey Maxtla sobre Tenochtitlán, Texcoco y Tlacopan. Anteriormente, en el año 1424 México-Tenochtitlán había comenzado a servir al tirano de Azcapotzalco, Maxtla, pues Itzcóatl y los señores mexicas creían que podrían ser aniquilados si no se sometían de la mejor manera ante los tepanecas.
            Por primera vez en la historia de los mexicas, apareció el pensador y guerrero Tlacaélel, que convocó al pueblo mexica para afrontar a los de Azcapotzalco con honor, y sin cobardía, pues Tenochtitlán estaba destinada a ser una gran ciudad. Primero convenció a Itzcóatl, luego se unió Netzahualcóyotl y finalmente el señorío de Tlacopan formando así la Excan Tlahtoloyan o Triple Alianza, y a partir de este momento la historia del pueblo mexica cambiaría radicalmente.
            Poco tiempo después de la batalla contra los tepanecas, Itzcóatl, Tlacaélel y los principales señores mexicas se reunieron para promover una doble reforma, primero la concesión de títulos a los guerreros mexicas que habían destacado en la guerra contra los de Azcapotzalco, y también la repartición de tierras entre el rey, la nobleza, etc.
            Otro suceso importante fue la quema de códices tepanecas y mexicas, esta idea fue del guerrero y pensador Tlacaélel, quien ulteriormente mandó reescribir la historia del pueblo azteca, pero ahora los mexicas estaban emparentados con la nobleza tolteca, Huitzilopochtli estaba situado al mismo nivel que los dioses creadores de los diferentes soles, es decir con Tezcatlipoca y con Quetzalcóatl, y aparecía el espíritu místico-guerrero del “pueblo del Sol”.
            En esos tiempos, Cuacuauhtzin era el señor de Tepechpan, su padre había muerto joven y lo había dejado a cargo de su pueblo. Cuacuauhtzin fue un gran gobernante y guerrero, obtenía grandes cantidades de oro y piedras preciosas, majestuosos atavíos, y esclavos que llevaba a su palacio, pero también escribía, era poeta.
 Desde su infancia, alrededor del año 1420, estuvo alejado de su padre Tencoyotzin, que la mayoría del tiempo se encontraba en campañas militares. Entonces, muy joven ingresó al Calmécac, en el que aprendió a leer y escribir náhuatl, y donde estuvo hasta que tuvo la mínima edad para gobernar Tepechpan tras la muerte en batalla de su padre.
 Su prematura soledad y posteriores desventuras lo marcaron de por vida, porque a pesar de ser un gran guerrero, sus noches eran frías y turbias, no conseguía dormir ya que demasiada obscuridad lo aterraba y solamente la luz de Luna lo podía consolar, pero al pertenecer al “pueblo del Sol”, una sociedad guerrera, no podía mostrar su afección al astro de Cemanahuac, nuestro mundo, por lo que siempre estuvo oculto en su yollotl, corazón, y en un poema que escribió varios años después, que no fue incluido en el diálogo In xóchitl, in cuicatl, “flor y canto” en el año de 1490, hecho por los tlamatinime, sabios náhuatl, que buscaban la verdad de los hombres, del mundo y de los dioses, pero por no abordar ninguno de estos temas, fue excluido.
Por el año 1440, Cuacuauhtzin tenía aproximadamente 30 años, su gobierno en Tepechpan era sólido y congruente, pero él aún no era feliz, por eso vencía en las batallas, tanto era su odio hacia la vida que no tenía compasión de quien se aventuraba a  enfrentarlo y le daba una muerte violentísima. Él tenía a su alcance todos los placeres terrenales que cualquier macehual, campesino, desearía tener, sin embargo, no lo colmaban de alegría.
Su suerte cambió ese mismo año, cuando fastidiado  por todos los bienes que le hacían infeliz, decidió hacerle un gran regalo al señor mexica Temictzin, lo llenó de grandes cantidades de oro, joyas y esclavos. Como muestra de su gratitud, el infante Temictzin, le ofreció a su hija Azcalxochitzin, pero Cuacuauhtzin pensó que era muy joven para que se convirtiera en su esposa, así que ágilmente la aceptó y decidió cuidar de ella hasta que tuviera edad suficiente para llevar a cabo las bodas.
Desde entonces Cuacuauhtzin vivió su vida de una mejor manera, esperando el día en que pudiera estar casado con Azcalxochitzin y tener hijos para heredarles el poder sobre el pueblo de Tepechpan. Fueron años increíbles para éste mencionado poeta azteca, se dedicó a ganar batallas en nombre de su futura esposa y también fue un guerrero reconocido dentro del imperio del “pueblo del Sol”, ya había dejado a un lado el pesimismo que cargaba y se encomendaba ahora a la tarea de hacer feliz a Azcalxochitzin mientras ella alcanzaba una edad adecuada para casarse con él.
Un año antes, Itzcóatl, tlatoani del imperio mexica había conquistado Cuauhnáhuac, Cuernavaca, junto con Tlacaélel, el gran genio de los aztecas, quien en ese lugar hizo que levantaran varios templos para Tláloc y demás dioses, pero especialmente para Huitzilopochtli, a quien empezaron a dedicarle abundantes sacrificios humanos en esa región del imperio azteca. Itzcóatl murió en 1440 y lo sucedió Moctezuma I, pero Tlacaélel siguió con su idea y objetivo de hacer del pueblo azteca el mejor de todo el territorio mexicano, pues fue nombrado cihuacóatl, consejero, del mismo Moctezuma I y su influencia prevaleció alrededor de 50 años desde que Itzcóatl lo consultara, posteriormente Moctezuma I y finalmente Ahuízotl, notándose ampliamente su pensamiento y concepción del  “pueblo del Sol”, hijos de Huitzilopochtli.

20 mayo 2010

NOVELA DISTÓPICA DE LA SUAVE PATRIA (INACABADA)


Sonaron las trompetas. La estruendosa melodía atropellaba el insulso canto de las aves que provenía de la oquedad de la madera y también de algunas ramas capaces de soportar la gravidez de los pájaros: era la señal que anunciaba el comienzo del día. Las nubes alfombraban el cielo hasta que los rayos de sol aspiraron el horizonte y comenzaron a rasgar los cristales con su luz; royeron con sus incisivos cada centímetro cúbico de sombra que se interponía entre ellos y su destino final: el rostro de Alberto Monroy. Aletargado (abotargado*) y con modorra, finalmente abrió sus ojos que recibieron ese embate de luz y que terminaría por despertarlo. Saltó de la cama porque se le había hecho tarde; no tuvo tiempo de desperezarse. Corrió a la regadera para enfriarse y deshacerse del cálido sueño que lo había cobijado aquella noche. Se trataba de un encuentro con una joven que había conocido en su adolescencia y que siempre le había parecido muy linda y simpática; mejor dicho era un reencuentro. Tras haber bebido unos cuantos tragos, caminaban de noche por las calles de la ciudad mientras se ponían al tanto de sus vidas después de tantos años. Llegaban al apartamento de él y, apenas cruzado el umbral de la puerta, ella se había apresurado a bajar la bragueta de su pantalón mientras él le levantaba el vestido y le bajaba las bragas. Ella se había puesto de hinojos para proseguir con el ritual y comenzaba a lamer la flaccidez de su amante que cedía el paso a una rigidez monumental. Entonces, en el justo momento en que terminaba aquella espasmódica* fruición, Alberto Monroy abría sus brillantes ojos negros —más que para entregarse al paroxismo, para constatar que ya había amanecido—. Salió de la ducha rápidamente; se afeitó, se vistió y se calzó los lustrosos botines negros que, junto con el pantalón y la casaca verde, siempre caracterizaron a la clase militar. Estaba listo para pasar revista, alcanzó su tocado bordado con las tres franjas verticales correspondientes a su rango, y bajó todavía con desgarbo al patio central. 
Mientras todos los elementos del regimiento se daban presente, el teniente coronel* Alberto Monroy recordaba el ahora estúpido sueño que había tenido esa noche. «Ya no eres un adolescente, Alberto. No es posible que sigas soñando esas pendejadas cursis a tu edad.» Pensaba el teniente Monroy que, en ese entonces, tenía poco menos de cuarenta años. Le faltaba muy poco tiempo para cumplir con los años de servicio que las fuerzas armadas le demandaban: después de veinte años enlistado en el ejército, podía retirarse o seguir con su carrera militar según le conviniere. Él ya tenía suficiente con lo que había hecho y deshecho a lo largo de casi dos décadas, así que poco o nada le importaba el protocolo marcial de cada día, por lo que se permitía ese tipo de divagaciones superfluas concernientes a sus sueños y otras banalidades de las cuales sacaba conjeturas bastante sosas* e incipientes. 
Cuando terminaba el pase de lista, el teniente Monroy demandaba a los encargados del día sobre las novedades que pudieran presentarse en el cuartel. Ante la eterna negativa sobre alguna noticia, se quedaba unos minutos parado donde se encontraba y parecía escrutar cada uno de los soldados, como si esperase descubrir alguna irregularidad o anomalía con el personal que le diera pie para excusarse con los demás —y con él mismo— y refugiarse detrás de sus papeles y su escritorio en las oficinas centrales del regimiento.

Es un poco tarde, lo sé, la historia a mí también me parece muy buena y quisiera seguir narrándola, pero es imperante que mencione que, precisamente, se trata de una historia, un relato nacido de mi imaginación y que, por ende, se trata de una ficción. 

31 julio 2012

CUENTO INFANTIL SIN TÍTULO (INACABADO)


I
Estoy muy preocupado por lo que pueda suceder mañana. Todo lo que ha ocurrido en estos últimos días ha sido realmente escalofriante, sobre todo por lo que pasó ayer, un día después de mi cumpleaños. 
Comenzaré por contar cómo fue el 28 de junio, el día que cumplí trece años. 
Abrí los ojos lentamente, vi a mis papás al final de la cama que se acercaban muy contentos para abrazarme.
—Feliz cumpleaños, hijo— dijo contento Tomás, mi papá. 
—Memito, hijito, felicidades— me dijo dulcemente mamá. 
Yo sonreí con un brazo recostado en la cama. Era jueves y todavía tenía que ir a clases, pero me daba flojera porque tenía examen de Historia. 
—Soledad, el regalo, ¿dónde lo pusiste?— preguntó papá a mamá. 
—Voy por él ahora mismo. 
Y mamá salió corriendo de mi cuarto para traer el regalo, mientras papá hablaba conmigo sobre si quería faltar a clases ese día: 
—Sólo porque es tu cumpleaños, Memo.
—Pero tengo examen de Historia, papá— le contesté muy triste porque había olvidado estudiar para el examen. 
Entonces entró mamá con las manos escondidas en su espalda y, muy emocionada, me dijo:
—Adivina qué es, Memo.
Yo intenté ver algo atrás de mamá: alguna caja grande envuelta en papel para regalo, algún objeto esférico que pareciera balón de fútbol, o tal vez alguna película o libro comprado en la librería, pero no veía la típica bolsa amarilla, así que no tenía idea de qué era mi regalo. Como mis papás vieron que no respondía, prefirieron darme de una vez por todas una cajita pequeña, que incluso cabía en las pequeñas manos de mamá. 
—Espero que te guste, Memo, dijo papá, en la oficina todos los hijos de mis colegas tienen uno como ése. 
Recibí el regalo un poco triste, de las manos de mamá, o decepcionado porque era algo muy pequeño, incluso más pequeño que la cajita que lo contenía. 
No me emocioné al abrirlo, no rompí la envoltura, sino que lenta y cuidadosamente lo abrí para que, si no me gustaba, mamá o papá pudieran devolverlo a la tienda donde lo compraron y para que me dieran un nuevo regalo que sí me agradara. 
— ¡Es el último DÍA!— exclamó mamá con una sonrisa de arete a arete. 
—Gracias— les dije y les devolví a ambos una sonrisa mal pegada en mi rostro porque, la verdad, no estaba emocionado por el aparato que había recibido. 
Sin embargo mis papás salieron de mi cuarto muy felices porque pensaron que me había gustado su regalo. Y desde afuera de la recámara escuché la voz de papá que decía: 
—Apúrate, Memo, se te va a hacer tarde para ir a la escuela. Te espero en el auto.
Luego mamá añadió:
—A la salida voy por ti, Memito, para que vayamos a comer con tu abuelita y tus tías, ya ves cómo te quieren. 
Yo respondí a ambos con pereza mientras salía de las cobijas:
—Sí, papá. Sí, mamá. 
Y dejé mi regalo a un lado de la cama. 

II
¿Qué es el Big Bang? ¿Cómo y cuándo se formó la Tierra? ¿Cuánto tiempo tardó en enfriarse la corteza terrestre? ¿Cuáles fueron las primeras manifestaciones de vida en la Tierra? ¿Cuándo aparecieron los dinosaurios? ¿En cuántos periodos se divide la prehistoria? ¿Cuándo apareció el hombre, en qué lugar? ¿Cuál ha sido la evolución del ser humano desde el Australopithecus hasta el Homo videns? Indique cuándo el hombre llegó a la Luna, a Marte, a Venus, al asteroide M16-K39 y qué país lo logró. Ésas fueron las preguntas del examen de Historia que respondí en menos de veinte minutos. Todo eso lo habíamos visto durante el curso y no era más que aprenderse datos y fechas de memoria, y eso de memorizar no me cuesta trabajo, por eso me llaman Memo, porque tengo memoria.
            Después del examen, en la clase de Español, leímos algunos cuentos de una antología escolar; leímos Cortázar, Poe, Quiroga y otros, pero el cuento que más me llamó la atención fue uno de Augusto  Monterroso.  El título de éste era El dinosaurio. Me impresionó que el cuento se tratara de una persona cualquiera que despierta y tiene un dinosaurio al lado; eso parecía arriesgado, pero interesante: despertar al lado de un dinosaurio, como en la viejísima serie de televisión de Pedro Picapiedra.
            Terminó la clase de Español y salí al recreo con Rafa, mi mejor amigo. Le pregunté cómo le había ido en el examen de Historia y me respondió:
            —Mal, estudié tan rápido que se me olvidó lo que tenía que recordar.
            —Debiste copiarme las respuestas— le dije como regañándolo por no haber intentado hacerlo. Seguimos caminando en silencio y comenzamos a comer nuestros sándwiches cuando encontramos un lugar para sentarnos.
            —Oye, hoy es tu cumpleaños, felicidades— me dijo Rafa después de haberse acabado el sándwich de jamón.
            —Gracias por recordarlo— le contesté después de tragarme el bocado.
            —Lo siento, ya sabes que yo olvido las cosas— dijo como con tristeza.
            —No te preocupes, yo  entiendo.
   ¿Y qué te dieron de regalo? — me preguntó sin mucho interés.
—El último DÍA. Bueno, eso me dijeron mis padres; ni siquiera lo abrí. No me llamó la atención. Era diminuto.
—Hace poco leí un artículo sobre eso, dicen que la nueva función permite visitar dos épocas distintas a la vez. Si no te gusta, puedes dármelo— me dijo Rafa ahora ya como más emocionado.
Acabaron las clases


III
Mamá llegó por mi después de clases. Fuimos a casa de la abuela como habíamos acordado. Cuando llegamos, la abuela dijo:
—Ven, Memito, dame un abrazo por tu cumpleaños.
Entonces me aprisionó entre sus brazos regordetes como si quisiera asfixiarme. Y me soltó sólo para decir:
—Hoy comeremos tu platillo favorito: zanahorias con papas. 
— ¡Mmmm!— hice como si saboreara ya la comida.
La comida estuvo tan rica que me comí dos platos, aunque después de comer estaba a punto de reventar como globo. 
Después de un rato llegaron las dos tías, Elvira y Sol, con sus respectivos esposos, Vicente y Felipe. Debo decir que no me gusta mucho hablarles porque me tratan todavía como un niño pequeño; algunas veces, cuando me descuido, las tías Elvira y Sol —aunque más Sol que Elvira— me agarran de los cachetes con sus manos de cangrejo y no me sueltan hasta que me sacan una sonrisota o un cumplido o hasta que se cansan; y los tíos, que sólo son tíos porque se casaron con las hermanas de mamá, me hablan como si no supiera nada de la vida, como si estuvieran hablando con un niño de cuatro años, y eso ni me gusta. 
Todos estábamos en la sala y esperábamos a que regresara mamá de la tienda con el pastel de piñón que no me gusta para nada, pero que le encanta a todos los adultos. 
Yo estaba muy tranquilo viéndome las agujetas de los zapatos cuando el tío Felipe rompió la silenciosa paz de la sala y dijo:
—Cuéntanos, Memo, qué te dieron de regalo tus papás. 
—El ultimo DÍA— contesté sin alegría. 
—Uy, chiquillo, espero que lo sepas usar, esas cosas nuevas son carísimas y sería un desperdicio si no la sabes utilizar— dijo de repente el tío Vicente. 
— ¿Es lo que pediste de regalo? — me preguntó el tío Felipe acomodándose los lentes. 
—No pedí nada de cumpleaños, tío— le respondí. 
— ¿Te gustan las botas, Memo? ¿Te gustaría que te regalara unas como las mías?— interrumpió el tío Vicente mientras se agarraba el bigote y volteaba a ver sus botas más puntiagudas que la punta de un lápiz nuevo. 
—Gracias, tío, le dije, me gustan más los tenis. 
—Eso ya no se usa, chiquillo, ahora y siempre se han usado las botas. 
Preferí no responderle porque incluso toda argumentación lógica sería en vano. Entonces me concentré en la pasividad de los peces que tenía en la sala la abuela. 
Pasaron las horas más lentas de mi vida, parecía que a la realidad le habían puesto pausa y todos nos hubiéramos congelado esa tarde: las tías Elvira y Sol siempre estarían allí sin decir ni una palabra; el tío Felipe siempre aparecería irrumpiendo la tranquilidad de los peces como si estuviera espantando moscas; y el tío Vicente siempre me trataría como un niño que no sabe nada de la vida. 
Por suerte llegó mamá de la pastelería con el indeseable pastel de piñón. Sin embargo ese pastel fue la salida de emergencia aquella tarde en casa de la abuela porque, después de partir el pastel, regresé a casa. 


IV
Estaba preparándome para ir a dormir cuando recordé que mi regalo estaba allí todavía sin abrir. 
Me metí a las cobijas y sin mucha ilusión saqué el aparato de su caja.
"DIA (Dispositivo de Inteligencia Artificial) Móvil. 
Última versión: 2 épocas distintas en un mismo tiempo (Ver instructivo). 
Pantalla táctil de 6" 
Bocinas integradas.
24hrs de batería (recargable). 
Procesador AMD 256 núcleos. 
64 GB RAM. 
Tarjeta de Súper Video en Alta Definición. 
8 TB en HD. 
Plataforma libre."
Todo eso decía la caja del aparato. Lo saqué de la caja y realmente era pequeño, del tamaño de mi mano; era delgado, plano, gris; parecía que no estaba hecho para llamar la atención de alguien como yo. 
Apreté el botón de encendido y no sé de dónde salió una voz metálica que dijo: 
—Hola, soy el último DÍA (Dispositivo de Inteligencia Artificial) Móvil, y estoy en modo de demostración; para conocer mis funciones coloca tu dedo índice de la mano derecha en la opción que desees explorar; o bien, puedes seleccionar la opción deseada a través del comando de voz; además, puedes personalizarme eligiendo las aplicaciones que consideres necesarias en tu vida diaria; incluso podrás interactuar con otros DIA's mediante el correo multimodal que incluye correo electromagnético, postal, de voz,....— entonces apagué el aparato porque estaba harto de escuchar la misma canción que decían todos los demás aparatos caseros que había en casa.
Y cerré los ojos para intentar borrar ese horrible día de mi memoria, pero fue imposible porque todos sabemos que se puede olvidar cualquier día de la historia, menos el día de nuestro cumpleaños. 


V
Me sentía triste porque el día de mi cumpleaños no había sido como lo hubiera deseado. El regalo que me habían dado mis padres no me había gustado; la comida en casa de mi abuela había sido incómoda por la presencia de mis tías y sus insoportables esposos, e incluso el pastel no me había sabido bueno. Y para acabar de arruinar el día de mi cumpleaños, en el examen de Historia había tenido varios errores: confundí la fecha de aparición de la vida en la Tierra con la fecha en la que aparecieron los dinosaurios, y la fecha de los dinosaurios con la del hombre. 
Obtuve una mala calificación en ese examen y esa fue la razón por la que empecé a dudar de mi memoria. 

28 junio 2012

EL ÚLTIMO BESO DEL MUNDO (INACABADO)


Era la primera semana desde que los médicos y otros expertos decidieron prohibir los besos y abrazos (y cualquier otra muestra física de afecto) entre todas las personas del país. Solamente estaban permitidas las muestras de cariño entre los integrantes de cada familia; nadie podía demostrar sus sentimientos hacia otra persona si se trataba de alguien que no era de la familia. Incluso estaba prohibido decir palabras amorosas porque los doctores aún no sabían si se trataba de un virus o una bacteria que pudiera transmitirse a través de las palabras, como ocurre con el odio o el desprecio.  
Estas medidas de prevención se habían tomado para evitar que "la enfermedad" se propagara. Se trataba de una enfermedad nueva, desconocida hasta ese instante. Nadie sabía cuáles eran sus signos y sus síntomas; cuando las personas se daban cuenta de que estaban enfermas, ya era demasiado tarde: no recordaban el momento en que se habían contagiado. 
A pesar de las órdenes de los médicos, los habitantes de ese país (los seres humanos en todo el mundo) siguieron besándose y abrazándose sin consciencia con personas que no eran de su familia. Esto provocó que la enfermedad creciera y creciera en todo el mundo, como si fuera un globo que se llena de aire (y de harina) y que está a punto de reventar. 
Era necesario evitar que el globo reventara, así que se tomaron medidas más drásticas. Debido a la desobediencia de las personas que no seguían las instrucciones médicas, se había firmado un tratado mundial en el que decía que quedaba estrictamente prohibido darse muestras de afecto entre todos los habitantes de cada país y del mundo, excepto entre familiares directos como padres y madres.
El tratado sería vigente a partir de que se diera el último beso del mundo. Y ese beso sería sorteado entre todos los habitantes de la Tierra. Y la persona que había resultado ganadora del sorteo (afortunada o desafortunadamente) era G... El plazo que tenía G.. para dar el último beso del mundo era de una semana y no más.  El tiempo estaba corriendo. 
G... aparentaba ser una niña normal, como todas. Era delgada, pero podría decirse que era flaca porque desde pequeña tuvo problemas de alimentación: no comía, no quería comer; su estómago le impedía comer lo necesario para que su cuerpo y organismo crecieran de manera adecuada. H..., su mamá, se preocupaba mucho por ella, así que cuando comenzaron los problemas de alimentación de su hija, rápidamente la llevó con su pediatra para que le recetara las medicinas correctas y, de esa manera, no perder más peso porque habría provocado mayores problemas de salud en G...
Ella estaba muy agradecida con su mamá por haberla cuidado durante  el tiempo que estuvo en recuperación, pero hubo un pequeño gran problema que nadie pudo prever: G... estaba deprimida. Sentía una angustia tremenda al no saber lo que le dirían sus amigas esa semana porque no había bajado de peso (algo que ellas le celebraban porque "se veía mucho mejor con un collar de huesos que con un cinturón de grasa"). 
G... vivía en casa de sus abuelos maternos porque sus papás estaban divorciados. Convivía todos los días con sus dos abuelos, con su mamá y con sus dos hermanos. Y aunque no veía todos los días a su papá, también le agradaba estar con él. 
G... tenía diferentes opiniones y experiencias sobre las relaciones humanas, por lo que le era difícil elegir a quien le daría el último beso del mundo. 
Por una parte, estaban sus abuelos. Día tras día G... observaba cómo era la relación entre su abuela y su abuelo. En la mañana ella se levantaba temprano para preparar café y acompañarlo con pan. Él hojeaba el periódico y le comentaba las noticias de la primera plana. Juntos, a mediodía, salían a caminar al parque tomados de las manos  porque decían que así era como recordaban sus mejores años, cuando eran jovencitos y lo único que podía hacerse era salir a pasear y tomar un helado o comer unas alegrías. No existían todas esas distracciones de ahora, dirían ellos, que no permiten conocer realmente a la otra persona porque se encuentra detrás de un monitor o adentro de un aparatejo como esos que todos usan, celulares. Cuando regresaban a casa y se disponían a comer, ella servía los platos y él ponía la mesa, porque cómo iba a dejar que todo lo hiciera su amorcito. Después de la comida, nada de televisión y programas de chismes y telenovelas de pésimo gusto. No: se sentaban en la sala a escuchar la radio, las canciones que él le había dedicado a ella cuando jóvenes para conquistarla. Las películas se iban a ver al cine, pues era un motivo más para salir y caminar y tomarse las manos. Aunque últimamente estaban cediendo ante el envolvente poder del teatro en casa con blu-ray. Y a la hora de dormir: Buenas noches, mi vida, y demás agradecimientos por un día más de coexistencia. Era de esos amores a la antigua, de los que alguna vez trataron de retratar las películas más cursis de la historia. 
Por otra parte, estaba la experiencia amorosa de sus padres. Fracaso. Incompatibilidad de caracteres. Incomunicación. Todo el día en el trabajo. Ella y él no tenían tiempo para conocerse y reconocerse desde la luna de miel, hace ya 18 años. Tres hijos a cuestas y nada mejoraba. C... había provocado la boda, G... era sólo un accidente en las cuentas, y R... propició el divorcio. La mejor solución o la más fácil. Porque ni papá ni mamá sufrían ni gozaban cuando estaban juntos o separados. 
Además estaba el ejemplo de su hermana C... No era muy bueno: a sus 18 años, C... ya había tenido más novios que dedos en los pies. Tal vez ella era de las personas irresponsables que se tomaban al amor en broma, como si fuera un juego o un álbum en el que los besos de los otros hacen las veces de estampas. G... ya había sorprendido a su hermana varias veces con distintos novios en la sala besándose y acariciándose hasta los omóplatos. Entonces C... le decía que eso era normal, que cuando dos personas se quieren..., pero después de que la vio con cuatro o cinco novios diferentes haciendo lo mismo, C... dejó de dar explicaciones y G... de pedirlas. 
Sin embargo, G... quería hacer lo correcto porque ella sería el ejemplo a seguir de su hermano R... y no deseaba que él también se sintiera culpable de la prohibición para dar besos y abrazos. 
Pero en la escuela, G... tenía otro problema: J..., el chico de último grado que le gusta a todas las niñas. Un patán, por supuesto. Sí, era un grosero y le rompía el corazón a todas las niñas, pero era guapo y popular y ninguna niña perdería la oportunidad de salir con él o algo más.  Días atrás, J... había empezado a "cortejar" a G..., por lo que era el centro de atención de todas las niñas de su grado. Y justamente esa semana, la que los doctores le habían otorgado de plazo para dar el último beso del mundo, él la había invitado a salir. Eso significaba que si todo salía bien en su cita, J... lograría obtener un beso más en su lista para presumir con sus amigos. Y solo por eso, por ser el niño que más novias había tenido en la escuela, invitaba a G... a ir por un café. Ella estaba un poco nerviosa por el encuentro que tendría con J... porque realmente le gustaba y pensaba, antes de que se prohibieran los besos, que no podía morir sin antes besarlo. Sus amigas en la escuela se pasaban el día entero platicando sobre la cita que G... tendría con J..., le daban consejos a su amiga para besar bien, para saber que hacer en caso de que las cosas se pusieran más intensas si él quería y ella lo permitía, cómo no lo iba a permitir si todas sus amigas se morían de envidia. 
Sin embargo, esa semana, su mejor amiga A... se distanció de G..., pero ella no lo notaba porque estaba muy excitada por la cita del viernes con J... Dos días antes de su cita, G... pidió hablar a solas con A... para preguntarle si le ocurría algo. Al principio A... no quiso decir nada, así que G... insistió en que le dijera lo que pasaba, y sin más, A... le confesó a su amiga que desde siempre, desde que el mundo es mundo, las rosas rojas y el cielo azul, ella había amado en secreto a J... 

Era viernes y, como todos los días de esa semana, era gris. El mundo había perdido todos sus colores. Ya no había más árboles verdes con troncos cafés, ni cielos azules, ni soles amarillos, ni naranjas anaranjadas, ni suéteres morados, ni vestidos rosas. Tampoco había corazones rojos. Todo era blanco y negro, gris y sombras. Eran días lluviosos y amargos, hasta el arco iris se había ido. G... tenía que ir a la escuela, tenía que vestirse de gris y tenía que desayunar una fruta grisácea. 

13 julio 2012