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lunes, 16 de septiembre de 2013

LE NOUVEAU ROMAN

La deuxième moitié du XXe siècle a été la période de la post-guerre où l’Homme a subi des changements socio-politico-ontologiques dus aux grandes transformations de  l’environnement, des relations, et de son essence même. Lors de la Guerre Froide et de la Colonisation, la conception du monde n’est pas restée celle du XIXe siècle ; il y a eu un bouleversement  dans la conscience de l’Homme –plutôt une crise omniprésente–  qui a touché tout ce qui concerne les beaux-arts. Ici, on abordera la transformation du Nouveau Roman par rapport au roman bourgeois des siècles précédents. Donc, on mettra l’accent surtout sur les aspects formels de la narration. Cela dit, on commencera par éclairer les différences entre le roman traditionnel ou de mœurs et le Nouveau Roman.
            Tout d’abord, on doit mettre en relief le thème du roman « réaliste » et « naturaliste » qui évoque le quotidien à la Balzac, la quête et l’absence de l’argent, la pauvreté, l’ascension sociale, l’ambition et la morale justicière. Dans ces cas, on distingue une réalité extraordinaire puisque l’on assiste à l’ascension d’un personnage marginal archétypique dont l’auteur raconte la vie –peut-être de la naissance jusqu’à la mort –en 400 pages. Par contre, le Nouveau Roman appelle à une quotidienneté redécouverte : il ne s’agit pas d’écrire sur les faits surprenants, mais sur les faits ordinaires sans se plonger obsessionnellement  dans la psychologique du personnage (qui n’est plus un héros). En outre, les nouveaux romanciers ne veulent que capturer des instantanés, des petits fragments de vie qui montrent la solitude, l’indifférence, l’ennui, la crise, la monotonie, le néant, peut-être. Quant aux personnages, ils ne sont plus des individus avec un nom et un prénom, ils n’ont guère d’identité. Cela veut dire que l’on ne s’identifie pas avec eux : leurs vies n’ont aucune intrigue à résoudre, comme les nôtres, peut-être.  
            Ensuite, la structure linéaire du roman traditionnel est méprisée ; la logique « cause-effet » qui auparavant servait à suivre le fil de l’histoire n’a plus sa place. Concevoir un temps circulaire cyclique, nous oblige à comprendre l’absence de fin dans les Nouveaux Romans. Il s’avère donc une structure éclatée,  c'est-à-dire qu’il n’y a pas une révélation, une résolution, mais une suite de questions, sans définir l’énigme. C’est une œuvre ouverte qui interroge le lecteur et qui ne possède pas la vraie vérité.
            Il y a aussi une autre différence de style entre ces deux types de roman. Alors que le roman des siècles précédents « enrichit » la narration par le biais du langage littéraire recherché et soutenu, les nouveaux romanciers, comme Robbe-Grillet ou Sarraute, opposent un langage plat (réduit à son expression minimale) qui sert à l’écriture objective et scientifique chère à ces auteurs. Ils s’attachent à une voix narrative en focalisations externe, à la troisième personne qui provoque la présence de l’objectivité dans les romans.
            Or, il faut remarquer les aspects du Nouveau Roman qui surpassent le roman traditionnel de telle façon que nous nous rendons compte d’un nouvel esprit de l’écriture. Certes, les nouveaux romanciers se mettent à la recherche d’un nouveau réalisme, différent de celui de Balzac ou de Zola. Pour atteindre ce but, il est nécessaire de rester immobile, de ne pas travailler le style et le langage violemment ; mais de regarder, observer, examiner, scruter plusieurs fois le même objet afin que nous puissions re-connaître, re-signifier ce que nous voyons. Pour « L’école du regard » l’influence du cinéma sur le Nouveau Roman est évidente. Mais, qu’est-ce que les nouveaux romanciers aimaient follement regarder-écrire s’ils ne voulaient pas décrire la psychologie des personnages ? Les objets, bien sûr. Ceux-ci acquièrent une grande importance dans ce type de romans, parce que les auteurs les décrivent beaucoup mieux que les personnages ; ils se voient même effacés : la chose a supplanté le personnage. C’est cela que l’œil de la caméra veut focaliser.
            Finalement, un autre aspect très important de la narration, c’est l’exploration des flux de la pensée. En effet, l’écriture chez les nouveaux romanciers avait une signification par elle-même, c’était une réflexion sur la création littéraire en soi, comme l’a déjà mentionné Ricardou. De sorte que nous trouvons une aventure intime de l’auteur ; alors que ses prédécesseurs écrivaient des aventures, peut-être intimes, mais aussi des personnages. Parfois  on écoute la voix de l’auteur à travers le discours indirect ou le monologue intérieur, tandis qu’avec les écrivains du Nouveau Roman on perçoit leur conscience. Les pensées se glissent entre les interstices des œuvres ouvertes, qui ne donnent pas au lecteur la « vérité » morale d’un sujet quelconque,  mais lui posent des questions pour interpréter à son gré ce qui attire son attention.

            Pour conclure, nous devons concevoir le Nouveau Roman comme une littérature de transition entre deux périodes historiques vraiment distinctes, où l’on a perçu une rupture. C’est ainsi que le Nouveau Roman n’a pas subsisté, bien qu’ils soient restés chez nous des échos nouveau-romanciers qui stimulent dorénavant la marche à suivre de la Littérature contemporaine. 

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