Depuis le XIXe siècle la conception de l’auteur a été
divinisée par une bourgeoisie qui cherchait à s’affirmer comme une classe
sociale puissante par le biais de l’assimilation de cette conception qui, en
plus, la simplifiait. Malgré cet effort pour légitimer son influence, au XXe
siècle Roland Barthes a brisé les liens qui mettaient l’auteur, ainsi que la
bourgeoisie, à la cupule de la société. Pourtant le sémiologue n’a pas placé le
travail de l’auteur au même niveau que les métiers bourgeois ;
c'est-à-dire que l’auteur n’est plus un être quasi divin ni un homme
quelconque. À ce titre, Roland Barthes a
déconstruit la figure de l’auteur qui est « desséchée » à la fin. Le
texte n’est plus le moyen à travers lequel l’auteur et le lecteur communiquent,
mais l’auteur sert au texte (aux idées) pour communiquer avec le lecteur
(interprétations). En d’autres termes, la figure de l’auteur est vidée, ainsi
que celle du petit-bourgeois peut-être, afin de donner sa place à une
multiplicité d’auteurs-lecteurs qui recrée à leur gré les idées couchées sur le
papier ; donc on n’admire point le « génie » (inventio) mais
l’ « ingénie » (dispositio
et elocutio) du scripteur moderne qui
pousse le lecteur pour que celui-ci ne soit pas une entité passive.
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