Música

viernes, 21 de octubre de 2011

NOCTURNE OÙ RIEN S'ÉCOUTE

Au milieu d'un silence déserté comme la rue avant le crime
sans respirer au moins lorsque rien inquiète ma mort
dans cette solitude de parois
à même temps que s'enfuient les coins
de la bière je laisse ma statue sans sang
pour sortir à ce moment si lent
dans une irrefreinable descente
sans bras à tendre
sans doigts pour atteindre l'échelle qui tombe d'un piano invisible
sans plus qu'un regard et une voix
qui ne souviennent pas d'être sortis dès yeux et dès lèvres
ce sont quoi lèvres? ce sont quoi regards qui sont lèvres?
et ma voix, elle n'est pas déjà à moi
dans l'eau qui ne mouille pas
dans l'air en verre
dans le feu livide qui coupe comme un cri
Et parmi l'angoisse de joue d'un miroir en face d'un autre
tombe ma voix
et ma voix qui est mure
et ma voix qui est brûlure
et la bois qui est mure
et ma voix dure qui brûle
comme la glace en verre
comme le cri de la glace
ici dans le limacon de l'oreille
le battement de la mer où sais-je rien
où l'on ne nage pas
puisque j'ai laissé pieds et bras au bord
je sens tomber hors de moi le filet de mes nerfs
mais tout s'enfuit comme le poisson qui se rend compte
même je sens dans le pouls de ma tempe
télégraphie muette à laquelle personne répond
parce que le songe et la mort ont rien à dire encore.


21 octobre 2011

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