JEANNE

Jeanne voulait faire du ballet sa vie. C'était la raison pour laquelle tous les deux mois elle participait avec ses camarades -celles qui continuent avec leur passion- en répresentations au théâtre du ballet.

     À ce moment-là, Jeanne avait l'air frais, de la grâce douce et un sourire énorme qui naissait de son visage. Elle était mince, jolie et coquette, elle faisait si bons cours à l'école que ses professeures l'aimaient beaucoup. Jeanne courait plus vite que toutes les filles de sa classe, elle ressemblait à un ange, il fallait qu'elle ouvre ses ailes.

     Ses pieds sont si légères maintenant qu'elle ne peut plus marcher. Jeanne est légère aussi car son corps ne croît pas depuis quelques années; par contre, sa pensée grandit toujours, celle qui parait courir dehors de son corps quand elle s'évanuit en se souvenant qu'elle a souffert un accident de cheval: c'est la raison pour laquelle elle est très fragile. Jeanne reste immobile, elle veut que ses jambes lui obéissent , mais elles sont éternellement endormies. 

    Aujourd'hui, Jeanne n'a plus l'air frais, l'énorme sourire est tombé par terre et son visage reste vide. Elle est encore mince, on dirait qu'elle a beaucoup maigri. Jeanne suit des cours à l'université et ses professeures l'aiment encore. En plus, la pensée de Jeanne court plus vite que celle de tout le monde, elle ressemble à un ange: il faut qu'elle ouvre ses ailes. 

30 septembre 2011